Ressources Humaines

Les animateurs et leurs profils

  1. Profils

A chacun des postes de travail induits pour animer les structures sus-évoquées correspondent désormais des profils spécifiquement définis sur la base de critères objectifs que sont les études faites, l’expérience, l’âge. On y ajoute l’éthique et la maîtrise des nouveaux outils de la communication et quelquefois la prestance et la vie en société. Pour les emplois de niveau universitaire et/ou académique élevé, les réalisations, les publications entrent en ligne de compte. Ces données sont consignées dans un dossier formel et écrit, d’autres repérées à l’occasion d’un briefing, d’autres encore recueillies lors des échanges informels entretenus avec les parties intéressées.

Le caractère de centre international de recherche de niveau supérieur jouissant d’un statut diplomatique impose en outre, dans le profil des hauts cadres, des obligations de réserve, de discrétion et de correction, bref, une tenue morale à toute épreuve. Qui sont-ils, les porteurs organiques de la responsabilité au sein de l’Organisation CERDOTOLA ainsi repensée ?

1.1 Le Chef de Cabinet

Son profil découle du rôle qu’il est appelé à jouer. Ce rôle est celui, classique, de directeur de cabinet. On attend de lui alors qu’il soit d’une compétence confirmée, étant le coordonnateur de toute l’activité scientifique de la Maison, ayant la haute main sur tous les dossiers et veillant en permanence sur le bon fonctionnement scientifique, administratif et logistique du centre.

En outre, il peut être davantage le confident du Secrétaire exécutif, veillant en particulier sur les dossiers personnels, s’occupant également des dossiers à caractère privé du Secrétaire exécutif et à leur prolongement vers la résidence de ce dernier.

1.2 Les conseillers

Ils sont le couloir de transmission entre les départements techniques et le Secrétaire exécutif, mais un couloir dans lequel les dossiers sont étudiés et analysés et des propositions d’action préparées. Il est donc attendu d’eux non seulement une compétence avérée mais encore une vision globale des actions et programmes du Centre. Leur compétence est exigée dans les deux branches de la recherche que constituent un travail théorique de fond et une préoccupation de contribuer à une recherche pour le développement de l’Afrique à travers son histoire, ses langues, ses projections, ses hommes et ses communautés, dans un esprit de diplomatie ayant pour fin la dignité de l’Homme africain et l’intégration de l’Afrique à partir du socle de ses traditions.

Un premier conseiller est censé avoir cette dernière préoccupation de façon particulière, les questions de langues, de cultures et de civilisations africaines devraient être au centre de son action,  mais aussi les problèmes touchant à la résolution des conflits, à l’éradication de la pauvreté, à la bonne gouvernance. Il est appelé à être en relation permanente avec les départements techniques pour le compte du Secrétaire exécutif et se situe au niveau de la validation des travaux que lui transmet le département compétent, mais on attend de lui qu’il puisse être proactif, participant à l’élaboration des stratégies et suivant pour le Secrétaire exécutif les nouvelles orientations et les initiatives originales dans ces domaines à travers le continent et dans le monde.

Le second conseiller a vocation à être plus dévoué aux questions de montage des projets, de diversification des partenariats, de recherche de financements, de renforcement des capacités de l’Organisation.

1.3 Les Directeurs et Chefs des Départements Centraux

Le Directeur/Chef du Département Scientifique

La responsabilité de la gestion d’un département technique suppose des qualifications pour la tâche. Au premier chef des qualifications se situe la compétence dans le domaine de spécialité du département. Cette spécialisation pointue est interprétée au regard de la capacité du spécialiste à élargir le domaine propre de la discipline à une dimension plus globale. Ainsi, considérant un domaine comme les traditions, il est demandé de tenir compte des évolutions constantes des disciplines et de la complexité de l’environnement scientifique et culturel que l’on peut aisément observer.

La seconde qualification est la capacité de diriger une équipe, de l’écouter, d’harmoniser les points de vue, de réaliser des synthèses et de formuler les rapports et propositions comme de dialoguer avec des domaines voisins.

Le Chef du Département de la Valorisation et des Productions

A ce poste particulièrement novateur dans le monde de la recherche s’impose un profil de créateur informé mais aguerri et imaginatif. Il lui est demandé d’être convaincu des potentialités de la culture et de son pouvoir économique, capable d’observations actives et d’avoir l’esprit inventif. Mais aussi, profil d’un homme ou d’une femme de contact et de relations capable de négocier ; profil d’un analyste collectant des données pour les examiner, observer les indicateurs et dégager les conclusions à tirer des données statistiques ; profil d’un organisateur d’événements et de manifestations pour la promotion du CERDOTOLA et d’un mobilisateur des entreprises et des institutions susceptibles d’être associées à l’exploitation des acquis et des résultats du centre.

Le Directeur des Services Généraux et de la Logistique

Ce niveau le plus élevé dans l’administration classique repose sur la connaissance des mécanismes de gestion du personnel (règlements, statuts, législations, etc.), des ressources financières et matérielles. Une solide expérience de ces domaines est une garantie de la paix sociale et de la sérénité nécessaires pour favoriser un climat propice à un travail rentable, et aussi assurer l’acquisition et la maintenance de la logistique et du patrimoine.

La réalisation de toutes ces tâches est fortement liée à la personnalité du directeur dont on attend qu’il soit un homme (ou une femme) d’écoute, ferme sur les principes mais ouvert à la compréhension des réalités de terrain et en tout respectueux des droits.

Les Directeurs des Bureaux Pays

La mission du premier responsable d’un bureau hors-siège est essentielle dans la connaissance, la pertinence, la coopération et la réputation du CERDOTOLA dans un pays et même une région.

On attend de lui qu’il soit un animateur du programme du Centre qu’il est censé connaître à fond. Ceci suppose une compétence dans le domaine propre des langues et traditions et une capacité avérée pour rayonner et pour mobiliser.

On attend de lui qu’il puisse assurer la connaissance des structures qui se dédient à la recherche dans les domaines de compétence du Centre dans le pays, de façon à faciliter la diffusion des réalisations et des productions du CERDOTOLA et de veiller à l’adéquation des programmes proposés et des attentes et questions traités dans le pays.

On attend aussi de lui qu’il soit un interlocuteur compétent de l’autorité nationale et des pouvoirs connexes, de façon à maintenir auprès de ceux-ci un intérêt permanent pour le CERDOTOLA et garantir l’impact de son action.

Enfin, reflet de l’institution dans le pays à l’image de ses collègues au Siège, il est tenu au respect des mêmes devoirs éthiques qui puissent assurer au Centre une considération respectable auprès du public.

2.Les principes

Les profils résumés ci-dessus constituent des références techniques. Certes, pour un Centre inter-Etats, d’autres impératifs peuvent entrer en ligne de compte. Le respect des critères d’ordre politique recommande en effet que soit prise en compte la représentativité des Etats membres.

Mais même dans ce cas, les orientations en vigueur imposent de veiller à ce que l’essentiel, la compétence, ne soit pas sacrifié. D’autre part, des précautions d’ordre personnel à même d’influer sur le rendement sont prévues en amont : c’est le cas des examens médicaux auxquels sont soumis les candidats choisis avant leur entrée en fonction.

Par ailleurs, sans porter violence à l’intimité de la vie privée des experts nommés, l’on veille à s’assurer que ceux-ci adhèrent aux options fondamentales liées à l’existence même du Centre : la revalorisation des traditions des peuples fiers de leur culture.

L’existence d’un répertoire ou banque des experts et sa mise à jour périodique est destinée à permettre au Secrétaire Exécutif de suggérer, le cas échéant, des noms des candidats potentiels aux Etats membres.

Enfin, au terme des accords de coopération avec des centres partenaires, des chercheurs et spécialistes extérieurs peuvent effectuer des séjours de recherche pour une durée déterminée et apporter ainsi une sève enrichissante avec une approche particulière ; tout comme le développement d’un volet de programme peut être confié à une structure compétente d’un Etat membre.