Dans le cadre de l’accord de partenariat établi entre l’UNESCO et le CERDOTOLA, se sont  tenus en septembre 2017 à Brazzaville, en République du Congo, les travaux du deuxième atelier sur l’inventaire des bonnes pratiques socioculturelles des migrations en vue de leur intégration en Afrique centrale.  Au cours de ceux-ci, une feuille de route a été dressée en vue d’élaborer un manuel référentiel.

Cette deuxième phase est la continuité de la première,  tenue le 24 avril dernier, dont les bases ont été bâties pour l’élaboration du référentiel sur les bonnes pratiques socioculturelles de l’interaction entre les peuples migrants et les populations locales en Afrique centrale.

Cet atelier vise à recueillir les contributions des différents pays membres de la Cerdotola et institutions, celles-ci permettront l’élaboration du projet dudit référentiel.

Celui-ci vise à promouvoir le respect de la diversité culturelle, des droits humains et de la dignité humaine en faveur des peuples migrants, à travers la mise en valeur de leur savoir et savoir-faire.

Ces travaux ont abouti à des échanges enrichissants pour des experts et enseignants venus des différents pays.  Ces derniers ont focalisé leurs échanges sur :  l’histoire des migrants en République du Congo ;  la cartographie des villes à forte concentration des migrants ; la présentation des bonnes pratiques socioculturelles des migrants au Congo ; la technique de vulgarisation des bonnes pratiques socioculturelles des migrants présents en République du Congo auprès des populations locales ; l’évaluation de l’intégration des bonnes pratiques socioculturelles des migrants dans la culture congolaise.

Plusieurs intervenants se sont exprimés dont le consultant dudit projet, Ludovic Miyouna qui a présenté la cartographie des villes à forte concentration des migrants, avant d’édifier les participants sur la nécessité de mettre à la disposition des médias et des systèmes éducatifs, un manuel de référence, en vue de contribuer à leur intégration et leur acceptation dans les pays d’accueil.

Il a présenté le taux de répartition des communautés des migrants vivant au Congo avec une forte communauté de migrants maliens. Cette forte présence des migrants maliens au Congo se justifie pour certains par le développement des activités minières illicites avant l’intégration du Congo au processus de Kimberley. Elle se justifie également par une approche historique où le royaume de Malinké avait signé des accords avec beaucoup de pays pour la libre circulation des populations.

S’agissant des techniques de vulgarisation des bonnes pratiques socioculturelles des migrants en République du Congo auprès des populations locales, une panoplie des techniques de vulgarisations a été présentée parmi lesquelles, la technique participative, interactive, d’exploitation du support iconographique.

« Ces techniques proposées ne suffisent pas, il faut d’autres techniques de vulgarisation capables d’atteindre un public plus large, comme les médias, l’internet ;  créer des espaces de dialogue avec les jeux de rôle ; imaginer des activités entre les enfants migrants et les enfants congolais ; stratifier les couches car à chaque public correspond un médium.  Imaginer un chant à intérioriser ; organiser un festival de musique, des expositions ; faire la vulgarisation par internet à travers des applications appropriées, les spots… », indiquent certains participants. Au cours de ces travaux, la maquette du manuel référentiel a été amendée et adoptée, et la feuille de route a été dressée. Celle-ci permettra de mener aux mois d’octobre et novembre, des interviews en République démocratique du Congo (RDC), au Cameroun, au Gabon, au Congo pour éclairer l’élaboration du référentiel,  finaliser le Draft du référentiel. Un troisième atelier est en vue.

Rosalie Bindika

(c) Source : Bureau de l’UNESCO de Brazzaville,

Ateliers d’élaboration du référentiel des bonnes pratiques socioculturelles des migrants (avril et septembre 2017).

——————————————————–

Le 24 Avril 2017, au siège de la représentation de l’UNESCO à Brazzaville en République du Congo, a été organisé l’Atelier de lancement du projet UNESCO-CERDOTOLA intitulé ‘‘Inventaire des bonnes pratiques socioculturelles des migrants en vue de leur intégration en Afrique Centrale’’.

Soutenue conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et le Centre international de recherche et de la documentation pour les traditions et les langues africaines (Cerdotola), ce projet vise à promouvoir le respect de la diversité culturelle, des droits humains et de la dignité humaine, en encourageant l’interaction entre les migrants et les populations locales à travers la mise en valeur des bonnes pratiques socioculturelles.