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Centre international de recherche et de documentation
sur les traditions et les langues africaines

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You Are Here: Home » A la une » Rapport Final du Colloque du Quarantenaire du CERDOTOLA 2017

Rapport Final du Colloque du Quarantenaire du CERDOTOLA 2017

Celcom Cerdotola
Posted by :Cerdotola Posted date : 17 October 2017 In A la une, ActualitĂ©s internationales, Bureau Angola, Bureau Burundi, Bureau Cameroun, Bureau Congo, Bureau Gabon, Bureau GuinĂ©e Équatoriale, Bureau RCA, Bureau RDC, Bureau Rwanda, Bureau Sao TomĂ©-et-Principe, Bureau Tchad, Bureaux, Bureaux-Pays, Cameroun, Crawl, Le Saviez-vous ?, Le SecrĂ©tariat ExĂ©cutif, Rencontres et Partenariats, RepĂšres historiques Comments Off on Rapport Final du Colloque du Quarantenaire du CERDOTOLA 2017

QUARANTENAIRE DU CERDOTOLA

CROISADE INTERNATIONAL POUR LA RECONSIDÉRATION DES CULTURES PATRIMONIALES D’AFRIQUE

THEME : Les Institutions Culturelles et Scientifiques Africaines dans les Enjeux de l’Emergence et de la Renaissance 

Yaoundé, Palais des CongrÚs du 09 au 15 octobre 2017

 

RAPPORT FINAL

Sous le haut Patronage de S.E.M Paul BIYA, PrĂ©sident de la RĂ©publique du Cameroun, les activitĂ©s marquant la cĂ©lĂ©bration du quarantenaire du Centre international de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (CERDOTOLA) se sont tenues dans les locaux du Palais des CongrĂšs de YaoundĂ© (Cameroun), du 09 au 13 octobre 2017 sous le thĂšme : « Les Institutions culturelles et scientifiques africaines dans les enjeux de l’émergence et de la renaissance ». Cette croisade internationale pour la reconsidĂ©ration des cultures patrimoniales d’Afrique a rĂ©uni un aĂ©ropage d’Universitaires de renom, des AutoritĂ©s administratives et politiques, des Rois et Chefs traditionnels, des SpĂ©cialistes des Arts et Culture, des Savants et Experts d’Afrique, des Etudiants et des Journalistes venus d’Afrique et du monde.

 

I. CĂ©rĂ©monie solennelle d’ouverture du quarantenaire

                     La cĂ©rĂ©monie solennelle d’ouverture du quarantenaire, sous la prĂ©sidence du Ministre de la Culture, ReprĂ©sentant Personnel de S.E.M. Paul Biya, PrĂ©sident de la RĂ©publique du Cameroun, a dĂ©butĂ© par une parade des Rois et des AutoritĂ©s traditionnelles d’Afrique du BĂ©nin, du Cameroun, du Congo, de la CĂŽte d’Ivoire, du Gabon, du Ghana, du NigĂ©ria, de la  RCA, de la RDC et du Tchad)  qui ont placĂ© la cĂ©lĂ©bration du quarantenaire sous la protection des ancĂȘtres.

La phase protocolaire a été ponctuée par quatre allocutions :

  • une allocution de monsieur le SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA, Professeur Charles BINAM BIKOI, qui a retracĂ© l’histoire du CERDOTOLA depuis 1977 ;
  • Une allocution du PrĂ©sident du Conseil Panafricain des AutoritĂ©s traditionnelles et coutumiĂšres ;
  • Une allocution du Professeur Adama SAMASSEKOU, PrĂ©sident de la ConfĂ©rence Mondiale des HumanitĂ©s, Conseiller spĂ©cial du PrĂ©sident de la RĂ©publique du Mali ;
  • Une allocution du PrĂ©sident du Conseil International de la Musique et ;
  • Une allocution de Madame la ReprĂ©sentante de la Directrice GĂ©nĂ©rale de l’UNESCO.

 

II. La cĂ©rĂ©monie d’ouverture du Colloque International

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture du Colloque International a dĂ©marrĂ© avec la procession du comitĂ© des Savants et Experts africains sous la conduite du Professeur Charles BINAM BIKOÏ, SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA. Ce comitĂ© savant est composĂ© des membres ci-aprĂšs :

  • Pascal ADJAMAGBO, MathĂ©maticien et enseignant Ă  l’UniversitĂ© de Jussieu (France) ;
  • Bilolo MUBABINGA, Philosophe Ă©gyptologue, auteur prolixe (Allemagne) ;
  • Nicolas AGBOHOU, Economiste (France)
  • Kalamba NSAPO, ThĂ©ologien (Belgique) ;
  • Paulin HOUNTONDJI, Philosophe Ă©pistĂ©mologue (BĂ©nin);
  • GrĂ©goire BIYOGO, Erudit des sciences humaines et sociales, auteur prolixe (France) ;
  • Paul FOKAM, PrĂ©sident fondateur de l’Institute of Excellence (Cameroun).

AprÚs la cérémonie protocolaire, les travaux proprement dit du Colloque ont démarré avec la leçon inaugurale intitulée La Protreptique  faite par le Professeur Grégoire BIYOGO, érudit des Sciences Humaines et Sociales et auteur prolixe.

La protreptique est dĂ©finie comme une mutation paradigmatique des connaissances, un changement de regard sur les savoirs reçus qui, dans notre contexte, sont devenus obsolĂštes et inadaptĂ©s Ă  nos paradigmes de dĂ©veloppement. Dans cette logique, la protreptique doit ĂȘtre capable d’opĂ©rer un tournant majeur dans l’heuristique africaine. Cependant, le savoir protreptique n’a pas encore suffisamment investi les systĂšmes acadĂ©miques des universitĂ©s africaines qui, de toute Ă©vidence, continuent de fonctionner dans l’ensemble sur le modĂšle des connaissances reçues. Les  connaissances enseignĂ©es dans les systĂšmes acadĂ©miques africains rĂ©sultent de trois mutations : la colonisation, la dĂ©construction des connaissances coloniales et le dĂ©passement des conjectures (les suppositions fondĂ©es sur des probabilitĂ©s, mais qui ne sont pas contrĂŽlĂ©es par les faits, les prĂ©somptions et les hypothĂšses).

Par ailleurs, l’Afrique connait aujourd’hui des mutations multi directionnelles (technologiques, Ă©conomiques, monĂ©taristes, philosophiques, thĂ©ologiques
) qui invitent Ă  s’interroger sur la production des connaissances permettant d’accompagner et de coordonner ces mutations historiques en cours.

Les systĂšmes Ă©ducatifs africains doivent consentir des efforts dans la mise en Ɠuvre de la « protreptique » car,  aucun changement n’est possible en restant dans les paradigmes anciens. La mutation dans le paradigme africain implique l’idĂ©e d’abandon et d’adaptation de la pensĂ©e aux rĂ©alitĂ©s africaines.

 

III. Des Sessions

Session 1 : Les Institutions culturelles et scientifiques africaines : état des lieux, historique, profils et actualité.

Il a Ă©tĂ© question dans cette session d’analyser les mutations scientifiques et technologiques des savoirs endogĂšnes. Ce qui revĂȘtirait la forme de cĂ©lĂ©bration d’autres rationalitĂ©s. Une approche post-moderne pourrait ĂȘtre la solution d’une rupture : adopter une mĂ©thodologie de recherche sur les questions de culture et de langage des paradigmes. A l’évidence, le paradigme social se pose comme une solution non social du social. Il est plus adaptĂ© Ă  la mondialisation. Ce paradigme culturel intĂšgre la problĂ©matique du conflit civilisationnel. Une Ă©conomie globalisĂ©e ruine le monde des sociĂ©tĂ©s. Les mutations entre le monde moderne et post-moderne s’orientent inĂ©vitablement vers le modĂšle culturel, d’oĂč il urge de rebĂątir des institutions dĂ©truites par une rationalitĂ© figĂ©e. Dans cet ordre d’idĂ©es, une approche critique de la coopĂ©ration de l’Afrique avec l’UNESCO doit ĂȘtre faite afin de promouvoir l’indĂ©pendance politique et scientifique. Une nouvelle forme de rapport dĂ©complexĂ©e et l’instauration des Centres de recherche plus adaptĂ©s aux rĂ©alitĂ©s endogĂšnes doivent ĂȘtre de mise.  L’hypothĂšse Egypto-nubienne doit ĂȘtre la source de notre renaissance. Aussi la mission qui doit ĂȘtre dĂ©volue Ă  la recherche est d’impacter sur les conditions de vie des populations. Sous ce rapport il est Ă  considĂ©rer que les centres de recherche, Ă©prouvent d’énormes difficultĂ©s Ă  vulgariser la recherche et une instabilitĂ© notoire dans les projets liĂ©s Ă  l’interruption des financements.

 

Session 2 : Les Institutions culturelles et scientifiques africaines devant la problématique de la renaissance africaine : culture, identités, patrimoine

La deuxiÚme session a porté sur les Institutions culturelles et scientifiques africaines devant la problématique de la renaissance africaine : Culture, Identités, Patrimoine.

Il en ressort l’urgence d’un discours en faveur d’une cible africaine qui, nĂ©cessite l’interaction sur les fictions mĂ©morielles, le retour Ă  l’historiographie Ă©gypto-nubienne, l’intĂ©gration de la sociĂ©tĂ© civile dans les discours philosophiques et l’intĂ©riorisation de la musique africaine. Elle urgence requiert  la prise  en compte  de la place des Ɠuvres littĂ©raires dans la transmission de l’hĂ©ritage culturel africain, la restauration de l’africanitĂ© des Africains-AmĂ©ricains, l’organisation d’un symposium sur les langues anciennes et le soutien des projets en faveur de la crĂ©ation  des musĂ©es.

 

Session 3 : Les Institutions culturelles scientifiques africaines dans les politiques globales et les stratégies nationales, régionales et internationales

La troisiĂšme session a dĂ©battu de l’influence et la contribution des institutions culturelles et scientifiques africaines dans les politiques globales et les stratĂ©gies nationales, rĂ©gionales et internationales. Il ressort des Ă©changes que les invariants culturels ont Ă©tĂ© les leviers cardinaux de la signature des Accords du 25 mai 1963 Ă  la Charte de l’OUA Ă  Addis Abeba en Ethiopie, lorsque l’opposition radicale des deux fractions prĂ©disposait Ă  un Ă©chec. La culture a Ă©galement Ă©tĂ© le prĂ©curseur de la victoire de l’Ethiopie face  à l’Italie la bataille d’Adoua, le 1e mars 1896. Les communications ont, entre autres, montrĂ© que les institutions culturelles et scientifiques participent diffĂ©remment Ă  la promotion de la culture et de la recherche scientifique sur les signatures culturelles. Cependant, cette participation disparate et les insuffisances constatĂ©es doivent ĂȘtre urgemment rĂ©gulĂ©es.

 

Session 4 : Les Institutions culturelles et scientifiques africaines face aux grandes questions de l’émergence : Education, gouvernance, Ă©conomie, paix et sĂ©curitĂ©.  

La 4e Session s’est articulĂ©e sur l’exploration de la posture des institutions culturelles et scientifiques africaines face aux grandes questions de l’émergence telle que l’éducation la gouvernance l’économie la paix et la sĂ©curitĂ©. Il ressort une confusion et un dĂ©calage entre les sens enseignĂ©s desdits concepts et le sens afro-centrique qui doit ĂȘtre promus. En dĂ©pit des efforts non nĂ©gligeables observĂ©s, une vĂ©ritable dynamique de rĂ©appropriation et de recadrage doit ĂȘtre impulsĂ©e.

 

Session 5 : Les Institutions culturelles et scientifiques africaines comme socle matriciel de la libĂ©ration achevĂ©e de l’Afrique par une nouvelle pensĂ©e africaine dĂ©colonisĂ©e et dĂ©complexĂ©e.

La session 5 portait sur les institutions culturelles et scientifiques africaines comme socle matriciel de la libĂ©ration achevĂ©e de l’Afrique, par une nouvelle pensĂ©e africaine dĂ©colonisĂ©e et dĂ©complexĂ©e.  Cette session postule qu’il est important que l’Afrique et sa diaspora dise non aux projets fondĂ©s  sur un europĂ©ocentrisme, qui ne transforme pas la vie des familles et des populations. Elle s’insurge contre le gĂ©nocide intellectuel et spirituel qui s’abat sur le continent, en convoquant ses fils et filles  au tribunal de la conscience et de l’histoire. Les savoirs endogĂšnes, socle de la dĂ©colonisation des savoirs  sont pour cette session des axes stratĂ©giques de sorties de crises, comme l’ont Ă©tĂ© l’UBUNTU et le Zo Kwe Zo, en Afrique du Sud et en Centrafrique. La construction de la puissance africaine se fera dans une telle perspective, Ă  l’aune d’une renaissance adossĂ©e sur une ipsĂ©itĂ© stratĂ©gique, qui disqualifiera les discontinuitĂ©s spatiales de l’Afrique contemporaine. Si la session asserte que les savoirs traditionnels ne sont pas protĂ©gĂ©s par les droits d’auteur, il faut reconnaitre qu’ils constituent dans le cas des systĂšmes patrimoniaux de santĂ©, une alternative Ă  la mĂ©decine europĂ©enne, et contribuent inĂ©luctablement au traitement du corps, de l’ñme et de l’esprit.

 

IV. Séance de synthÚse

Pr. Pascal ADJAMAGBO. La prĂ©sentation fait Ă©tat de l’origine Ă©gyptienne des mathĂ©matiques. Un Ă©lĂ©ment culturel qui peut servir de ressort pour rĂ©soudre les problĂšmes africains. Cette anciennetĂ© est attestĂ©e par exemple sur l’os d’Ishango qui remonte Ă  plus de 23000 ans et surtout les dĂ©couvertes mathĂ©matiques en Afrique du Sud qui remontent Ă  plus de 77 000 ans. Il fait Ă©tat de sa recherche trĂšs avancĂ©e sur les couples des nombres premiers pouvant dĂ©boucher Ă  un prix Nobel. Il continue en rĂ©itĂ©rant la prescription de Cheik Anta Diop relative Ă  une industrialisation Ă  partir de l’exploitation des ressources naturelles du Grand INGA dont la production d’énergie Ă©lectrique correspond au moins Ă  40 centrales nuclĂ©aires.

Pr. GrĂ©goire  BIYOGO revient sur la « protreptique » oĂč il invite Ă  une mutation paradigmatique des connaissances, en invitant Ă  la redĂ©finition des contenus de formations. Il poursuit par l’exhortation Ă  l’organisation d’une connaissance panafricaine, par une dĂ©monstration de l’origine Ă©gyptienne des religions du livre. Cette dĂ©monstration est amplement dĂ©roulĂ©e dans les ouvrages de l’auteur. Le professeur a dĂ©montrĂ© l’antĂ©rioritĂ© de la cosmogonie Ă©gyptienne Ă  partir de l’antĂ©rioritĂ© du NOUN par rapport Ă  l’existant. Au final le Pr. exhorte Ă  la culture qui est le pivot cardinal de la renaissance.

Pr. Elikia M’BOKOLO soulĂšve un problĂšme important, celui de l’usure de l’altĂ©ritĂ©. Si, soutient-il, le passĂ© a Ă©tĂ© celui de la gloire, nous ne sommes plus sĂ»rs de notre devenir. Il pose la difficultĂ© d’ĂȘtre ce que nous n’avons jamais Ă©tĂ© et de ne pas ĂȘtre ce que nous devons ĂȘtre en tant que fondateur de l’humanitĂ© et de la civilisation. Il a achevĂ© son intervention par une invitation Ă  l’effort en s’appuyant sur la sagesse des PrĂȘtres Ă©gyptiens Ă  l’exemple de la « thĂ©ologie de la libĂ©ration du Kongo avec Simon KIBANGU » qui prophĂ©tisa sur le roi Ă  venir qui aurait trois grands pouvoirs : le pouvoir spirituel, scientifique et politique qui marqueraient  l’unification du monde noir et la restauration de sa grandeur d’autrefois.

Le Pr. Kalamba NSAPO a Ă©tabli que la thĂ©ologie africaine est antĂ©rieure aux autres thĂ©ologies du monde vu l’antĂ©rioritĂ© de la civilisation Egypto-nubienne. La thĂ©ologie occidental-grĂ©co-romaine et mĂȘme musulmane se sont toutes inspirĂ©es des textes Ă©gyptiens et donc, de la thĂ©ologie Ă©gyptienne enseignĂ©e dans les temples de ThĂšbes, Memphis, HĂ©liopolis, SaĂŻs et Amarna
 Il invite donc les Africains Ă  revenir Ă  l’authenticitĂ© de la thĂ©ologie seule Ă  mĂȘme de rĂ©soudre nos problĂšmes spirituels, un prĂ©alable Ă  la rĂ©solution des problĂšmes Ă©conomiques. Il achĂšve son exposĂ© en exhortant l’école doctorale d’Afric’Avenir  Ă  former les thĂ©ologiens en voie de disparition aprĂšs la mort du Pr Engelbert Mveng.

Au total, Une trentaine de  communications ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es au cours de 05 sessions du Colloque, 08 leçons introductives, 02 brainstormings, 04 Allocutions, une leçon inaugurale et le Discours d’ouverture du quarantenaire.

 

V. Résolutions et recommandations

Les recommandations formulées tout au long du Colloque du quarantenaire du CERDOTOLA qui a eu lieu du 09 au 13 octobre 2017 ont été structurées en quatre axes thématiques :

  1. Recommandations adressĂ©es Ă  l’Union Africaine
  • ImplĂ©menter la deuxiĂšme phase du projet fĂ©dĂ©ral africain, Ă  savoir les sous rĂ©gions d’Afrique ;
  • Concevoir et mettre en Ɠuvre un programme de rĂ©seautage des sources d’énergie pour l’industrialisation du continent ;
  • ƒuvrer pour la crĂ©ation et la mise en circulation d’une monnaie unique africaine dans  le cadre du projet de la renaissance africaine ;
  • Encourager les Etats africains Ă  ratifier la charte de la renaissance culturelle de l’Afrique de 2006, afin que le quorum des 2/3 soit atteint pour son entrĂ©e en vigueur ;
  • ƒuvrer Ă  la rĂ©duction substantielle du phĂ©nomĂšne de fuite de cerveaux et promouvoir les migrations de retour des cerveaux du continent ;
  • Promouvoir la spĂ©cialisation des Institutions culturelles et scientifiques aux fins de rationaliser les domaines de compĂ©tences ;
  • Promouvoir le patriotisme politique, Ă©conomique, culturel et social africain.

 

  1. Recommandations adressées aux Etats
  • Repenser les contenus du systĂšme Ă©ducatif suivant une approche afro-centrĂ©e privilĂ©giant « l’africanophonie », les HumanitĂ©s africaines et les sciences fondamentales et technologiques afin de s’inscrire dans la post modernité ;
  • IntĂ©grer les Rois et AutoritĂ©s traditionnelles dans les processus diplomatiques de nĂ©gociation des accords internationaux afin de mieux prĂ©server les traditions africaines ;
  • Rebaptiser la salle tripartite du Palais des CongrĂšs de YaoundĂ© oĂč Cheick Anta Diop  a tenu sa toute derniĂšre confĂ©rence publique en « Auditorium Cheick Anta Diop».

 

  1. Recommandations adressées au CERDOTOLA et aux autres Institutions de recherche
  • RĂ©diger un document de rĂ©fĂ©rence pour les pratiques religieuses africaines dans leur diversité ;
  • Faire l’inventaire et documenter les genres musicaux africains et assurer leur promotion ;
  • CrĂ©er un Forum des HumanitĂ©s Africaines qui se tiendra tous les deux ans ;
  • CrĂ©er un Coming together program en 2019 ;
  • Promouvoir l’inventaire et la numĂ©risation des corpus de donnĂ©es sur les HumanitĂ©s et le Patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel ;
  • Promouvoir les recherches sur les questions de mĂ©thodologies de la recherche scientifique et opĂ©rationnelle ;
  • Assurer le passage de la recherche de premiĂšre gĂ©nĂ©ration menĂ©e par le CERDOTOLA sur le fondement des problĂ©matiques classiques vers la recherche de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration avec comme hypothĂšse de problĂ©matisation le postulat proto Ă©gypto nubien ;
  • Servir d’interface entre les Institutions scientifiques et culturelles et le secteur privĂ© pour la promotion de la recherche et la valorisation optimale des rĂ©sultats obtenus.

 

  1. Recommandations adressées à la jeunesse

Les participants au colloque rĂ©itĂšrent la recommandation forte de Cheik Anta Diop Ă  la jeunesse Ă  savoir : « Jeunesse africaine, armez-vous en sciences jusqu’aux dents, et si vous manquez d’unir l’Afrique, vous ne serez pas au rendez-vous du 3e millĂ©naire.

 

  1. Recommandations des Rois et Chefs traditionnels

Les Etats africains doivent explorer les voies et moyens de la mise en place des cadres institutionnels permettant aux dĂ©positaires de l’autoritĂ© traditionnelle de mettre de façon plus consĂ©quente et plus dĂ©terminante la « Sagesse africaine » au centre de la « Solution » apaisĂ©e des tensions et des crises qui tendent Ă  discrĂ©diter et Ă  ruiner l’Afrique, tant au niveau national, rĂ©gional que continental. Une telle exploitation de notre inestimable patrimoine culturel consacrerait la promotion d’un « vivre ensemble » hĂ©ritĂ© des traditions sĂ©culaires africaines, garant du respect des diffĂ©rences et de la diversitĂ©, gage de convivialitĂ© et de paix, prĂ©alables indispensables pour une vĂ©ritable Ă©mergence et Ă  la renaissance de l’Afrique.

Telle est la quintessence du colloque du quarantenaire du CERDOTOLA qui a mobilisĂ© 120 institutions et organismes Ă©tatiques, universitaires, de la sociĂ©tĂ© civile et du privĂ© en provenance d’une trentaine de pays du monde.

Fait à Yaoundé, le 13 octobre 2017

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