Le 24 Avril 2017, au siège de la représentation de l’UNESCO à Brazzaville en République du Congo, a été organisé l’Atelier de lancement du projet UNESCO-CERDOTOLA intitulé ‘‘Inventaire des bonnes pratiques socioculturelles des migrants en vue de leur intégration en Afrique Centrale’’.

Cet atelier portait sur l’élaboration d’un référentiel à l’usage des enseignants, des personnels de l’éducation et des étudiants. Il visait à promouvoir le respect de la diversité culturelle des droits humains et la dignité humaine en faveur des peuples migrants à travers la mise en valeur de leurs savoir et savoir-faire.

La République du Congo est un foyer notoire des migrants des pays francophones. Son histoire, son hospitalité et ses ressources naturelles attirent plusieurs sujets étrangers, avec une forte présence de migrants sur toute l’étendue du territoire national, majoritairement installés dans les grandes villes. En 2015, on a estimé à 392.996 le nombre de migrants présents en République du Congo, représentant 8.51% de la population locale*.

Sous la coordination de la représentante de l’UNESCO en République du Congo, Ana Elisa de Santa Afonso, et du Directeur du Bureau Pays Congo du CERDOTOLA, Jean Omer NTADY, plusieurs experts venus de différents ministères, institutions gouvernementales et de la société civile ont échangé sur différents thèmes, à savoir : les concepts de base liés à la diversité culturelle ; mondialisation et rapprochement des cultures ; histoire de la migration en République du Congo et situation actuelle ; les différentes formes d’expressions culturelles congolaises ; quelques formes d’expressions culturelles des migrants présents en République du Congo et leur impact sur le développement socio-cultuel congolais ; migration et nécessité de développement des compétences interculturelles ; quelques facteurs hostiles au dialogue interculturel et les acteurs clés sur le plan éducatif, religieux et social.

Le projet, qui couvrira la République du Congo, le Gabon, le Cameroun, la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, compte comme partenaires de mise en œuvre :

  • L’Institut national de Recherche et d’Action Pédagogique de la République du Congo ;
  • Le Centre International des Civilisations Bantu (CICIBA) du Gabon ;
  • L’Institut national des Arts (INA) de la République démocratique du Congo ;
  • Agences du SNU : OIM, HCR, PNUD, UNICEF, UNOCA, FNUAP, etc ;
  • Ministères de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’Alphabétisation, de la Jeunesse et de l’Education civique ;
  • Ministères des Affaires Sociales, de l’Action humanitaire et de la solidarité ;
  • Ministère de la Culture et des Arts ;
  • Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique ;
  • Ministère de la Communication et des Médias ;
  • Mairie de Brazzaville ;
  • ONG et associations locales ;
  • Consultants .

 

Institution spécialisé dans le domaine du patrimoine immatériel et des langues africaines, le CERDOTOLA est en relation officielle avec l’UNESCO, par accord de coopération signé à Paris le 12 avril 2013.

La participation du CERDOTOLA dans ce projet, qui débouchera sur l’élaboration d’un référentiel sur les interactions de bonnes pratiques socio-culturelles des migrants et des populations locales en Afrique centrale, s’inscrit dans les missions statutaires du Centre, qui valorise la tradition d’accueil, d’hospitalité et de générosité qui a toujours caractérisé les peuples et les sociétés africaines.

Aussi, l’organisation de cet atelier s’inscrit dans la croisade pour la reconsidération du patrimoine culturel africain, lancée en vue de la célébration annoncée du quarantenaire du CERDOTOLA tout au long de l’année 2017.

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*https://www.iom.int/fr/la-migration-dans-le-monde