L’Afrique centrale est depuis plus de deux décennies le siège des conflits qui entraînent un désastre humanitaire important. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le Cameroun accueille sur son sol environ 350 000 réfugiés africains. Ils sont Centrafricains, Nigérians, Tchadiens, Sierra-léonais, des deux Congo, Ivoiriens, rwandais, soudanais et ressortissants d’autres pays.

Initié par l’organisation Femme Action et Développement au Cameroun (FADEC), le projet vise la célébration de Noël avec les enfants réfugiés de Yaoundé le 17 décembre 2016 au Centre Educatif d’Ekoudou–Montessori. Cette célébration a rassemblé plus d’une centaine d’enfants accompagnés des parents.

Le CERDOTOLA a soutenu cette initiative en offrant des vivres mais surtout des livres et des CDs de contes africains en plus d’un spectacle de contes dits pour ces jeunes enfants qui, sans en avoir fait le choix, célèbrent la Noël loin de leurs Pays d’origine. Heureux, les tous petits ont chanté, dansé, défilé et montré toute la profondeur de leur intégration.

A l’entame de son propos de circonstance, M. Kladoumadje Nadjaldongar, Chef du Département de la Valorisation et des Productions du CERDOTOLA a remercié l’ONG Femme Action et Développement en Afrique Centrale (FADEC) qui a su ouvrir les bras dans la stricte tradition d’hospitalité à ces personnes que le destin a amené au Cameroun.

Il a ensuite précisé que l’intervention du CERDOTOLA ne relève pas de l’opportunisme mais s’inscrit dans les missions statutaires du Centre qui valorisent la tradition d’accueil, d’hospitalité et de générosité qui a toujours caractérisée les peuples et les sociétés africaines. Le CERDOTOLA n’appuie pas seulement la recherche sur les traditions, il vit ces traditions. A-t-il ajouté, pour justifier l’acte de générosité de l’Institution panafricaine au bénéfice des enfants réfugiés au Cameroun.

Une autre raison non moins importante est que le CERDOTOLA est une institution de coopération scientifique pour la préservation, la diffusion et la mise en valeur du patrimoine africain créée par les pays dont sont originaires ces enfants. Avec leurs parents, fuyant les conflits, ils ont cherché protection au Cameroun en laissant tout derrière eux, sauf leurs traditions et leurs langues, à la rencontre d’une autre culture, celle du pays d’accueil. Quoi d’étonnant de voir le CERDOTOLA apporter à ces communautés étrangères le complément d’âme et de mémoire nécessaire à la préservation de leur culture donc de leur espoir.

Le CERDOTOLA a conscience qu’au-delà des besoins matériels toutes les communautés vivant en exil ont besoin de se nourrir de leur culture pour renforcer leur résilience et s’accommoder de la diversité culturelle comme facteur d’enrichissement mutuel.

Le ressourcement culturel apparaît donc comme un élément indispensable de la réponse humanitaire. Le CERDOTOLA s’engage à apporter aux communautés tenues loin de leurs terres natales par les craintes de persécution cette mémoire culturelle. Cette contribution du CERDOTOLA est appelée à se renouveler pour montrer la visibilité de la culture dans le kit de l’humanitaire.

 

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