altThème : "Pour un Homme africain fier de sa Tradition africaine"

Atelier thématique n °1

L’historiographie africaine : source et socle de toute Renaissance Africaine

Parler de l’historiographie africaine comme source et socle de toute Renaissance Africaine implique une réflexion sur la pertinence des sources historiques de connaissance du passé africain susceptibles de favoriser la planification d’une réémergence véritable de l’Afrique à partir de sa propre sève. Il est donc question de redéfinir l’histoire africaine dans la longue durée et non dans son opposition à la préhistoire, la civilisation africaine étant aussi vieille que l’apparition du premier homme sur terre. Il s’agit de penser et de fonder une historiographie africaine en rupture avec le paradigme réducteur du néant si complaisamment véhiculé, et promouvoir l’être africain, entendu comme une capacité consciente et constante à produire du sens dans son rapport au temps et à l’espace. Seul, un regard introverti du passé africain à travers la tradition millénaire de sa documentation, aussi bien écrite qu’orale, riche de ses mythes, contes et légendes, peut décomplexer le regard de l’Homme africain sur lui-même dans l’histoire, constituant par là une source inaliénable de sécurité et de références, gage de la Renaissance Africaine.

Atelier thématique n °2 

Pensée africaine : mirages et réalités (L’Afrique à l’épreuve de la pensée ¨africaniste¨ internationale : Peut-on encore penser africain dans un monde global ?)

Comment affirmer l’existence d’une pensée africaine authentique et spécifique face à un universalisme controversé de la faculté de penser? Si le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, l’homme ne pense généralement le monde que par référence à son vécu quotidien, à sa spatialité, et à sa culture. La pensée africaine, reconnue ou non comme la pensée la plus ancienne au monde, celle du premier habitant de la terre, doit nécessairement sortir des taxinomies dans lesquelles certaines écoles africanistes l’ont longtemps confinée. Les Africains se doivent alors de penser l’Afrique et de penser le monde dans une modernité à la recherche d’un supplément d’âme.

Atelier thématique n °3 

Ethique et esthétique africaines en contexte de mondialisation (Le Beau, le Juste, le Vrai vus d’Afrique aujourd’hui)

Cette thématique pose le problème de la relation entre l’éthique et l’esthétique africaines dans le contexte de la mondialisation. Qu’est-ce que le beau, qu’est-ce que le juste, qu’est-ce que le vrai, vus d’Afrique aujourd’hui ? Peut-on parler d’esthétique, quand il est question de l’art africain, ce dernier étant souvent confondu avec la religion d’une part et l’art religieux d’autre part ? Quel contenu alors pour l’éthique africaine aujourd’hui, dans le cadre de la relation de l’Africain au beau, au vrai, au juste ? Comment envisager l’essence et la réalité de l’art africain, compris dans sa globalité, avec comme contenu, l’objet ou l’œuvre d’art, ses fondements épistémologiques et ses dimensions éthiques, la place et le statut de l’artiste-créateur ? En somme, il est question de parcourir dans son sens large, ce qui distingue l’art africain de l’art en général, en examinant les valeurs culturelles fortes sur lesquelles repose l’expression artistique des Africains.

Atelier thématique n °4

Patrimoine et culture alimentaires africains : enjeux pour un développement durable (Bien manger et bien vivre africain)

Que signifie « bien-manger pour bien vivre africain » ? La mondialisation entraîne avec une disparition ou érosion des systèmes alimentaires/culinaires locaux et traditionnels. On observe « une manipulation des goûts et des désirs » du consommateur par une « industrie capitaliste en quête de profit » (Mennell , 1985), ce qui conduit à une homogénéisation identitaire de l’alimentation. Quelles sont les normes culturelles des systèmes alimentaires d’Afrique et comment les normes occidentales se sont-elles imposées à ces systèmes ? Quels sont les fonds stables du système alimentaire africain qui ont résistés à l’assimilation, à « l’aliénation de la culture alimentaire africaine » ? Dans quelle mesure les sociétés d’Afrique subsaharienne s’affirment-elles comme différentes des autres communautés nationales occidentales au travers de leur alimentation et en quoi cette affirmation de la différence peut-elle motiver les revendications d’un patrimoine alimentaire africain ?

Atelier thématique n °5

Gouvernance et communication mondiales : Quelles chances pour l’Afrique ?

La réflexion sur cette thématique part d’un constat d’échec de la gouvernance mondiale, marquée par de graves crises économiques, financières, politiques et institutionnelles. Les questions suivantes seront abordées ici : l’Afrique peut-elle proposer une solution alternative au dispositif universaliste de la gouvernance mondiale ? Quelle est la réponse africaine au discours réducteur et simpliste proposé par certaines écoles de pensée ? Quel est l’impact réel de la crise de la gouvernance mondiale sur le continent noir? L’Afrique se reconnaît-elle dans la gouvernance mondiale ou s’en exclut-elle? Quelles valeurs fondamentales l’Afrique peut-elle convoquer de ses profondeurs traditionnelles qui puissent être érigées en ressources pour donner une impulsion nouvelle au débat planétaire ?

Atelier thématique n °6

Les langues africaines dans les enjeux du développement et de l’émergence des peuples

Dans quel registre peut-on inscrire les langues africaines aujourd’hui ? Comment les langues africaines peuvent-elles contribuer au développement politique, économique, social pour l’émergence des pays et des peuples africains? Comment les langues africaines peuvent-elles peser sur le débat scientifique actuel, afin de répondre aux impératifs de la modernité ? Comment et avec quels moyens peut-on instrumenter et documenter ces langues africaines dans le but de les instrumentaliser? En tant qu’organismes vivants, les langues ne peuvent se confiner à l’intérieur des frontières artificielles. Elles offrent au contraire des passerelles fondées sur la parenté génétique, porteuse d’une culture millénaire de paix et de partage.